Vie quotidienne

L’image du peuple de Rome aux XVIIIe et XIXe siècle qui est arrivée jusqu'à nous est vivante et fortement suggestive.
La ville a été décrite, peinte et photographiée à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, dans son opulence comme dans sa pauvreté, surtout par les étrangers qui y séjournaient.

Arnoldo Corrodi, Caldarrostaio a via Sistina, 1867
Arnoldo Corrodi, Caldarrostaio a via Sistina, 1867

La vie quotidienne du peuple fut un thème constant d'inspiration qui a donc laissé une image de soi filtrée et interprétée selon le goût et la sensibilité des artistes qui l’on reproduite.
En effet, les représentations sont pour la plupart oléographiques ; d'autre part, on arrive à deviner la complexité d'une vie fortement conditionnée par la pauvreté.
La vie quotidienne du peuple romain s’alimentait d’un univers de valeurs et d’habitudes, héritage de l’histoire et, surtout, de l'impétueux sens de soi que le peuple romain avait absorbé au cours des siècles.
La vie quotidienne de la ville avait pour centre d’élection le foyer, à partir duquel elle se propageait dans les ruelles et les quartiers et se consolidait à travers un réseau dense d’échanges et de solidarité entre voisins ; ce n’est qu’occasionnellement qu’elle se risquait dans d’autres quartiers et au-delà des murs, dans la campagne.
La liaison entre la ville et la campagne s'établissait à travers les voyages des chariots utilisés pour le transport du vin et d’autres marchandises nécessaires. Les maisons, les boutiques, les églises, les lavoirs, les marchés (où l’ écrivain public était une présence habituelle) étaient reliés par des parcours habituels tout comme, d'ailleurs, les mêmes occupations étaient scandées par les mêmes actions, aussi bien dans le cours de la journée que dans la succession des saisons.
Durant le XIXe siècle, les traditions connurent une érosion constante avant de se désagréger complètement après l’unité italienne.